« La microfinance n’est pas une activité philanthropique mais un social business » nous rappelle Alain Lévy, directeur microfinance chez BNB Paribas, dans le dernier baromètre de la microfinance de Convergences. En confrontant analyses et entretiens d’experts, études de cas et diverses statistiques, ce baromètre donne un état des lieux de la rentabilité de la microfinance. Le rapport insiste ainsi sur l’objectif de « double rendement » à la fois financier et social de la microfinance, qui ne peut s’obtenir que lorsque les entreprises ont pris la décision de diminuer leurs objectifs financiers.
Initialement utilisée pour lutter contre la pauvreté en donnant accès à des services bancaires aux personnes les plus vulnérables, la microfinance est en plein essor. Contrairement à une idée reçue, le rapport explique que la microfinance ne se développe pas uniquement dans les pays émergents mais aussi en Europe où les aides de l’État sont pourtant plus importantes. Les Institutions de Microfinance (IMF) accordent toutefois plus de crédits en Europe de l’Est qu’en Europe de l’Ouest.
Les microentreprises représentent 92% du nombre total d’entreprises européennes et ces dernières ont souvent plus de mal à se financer. C’est pourquoi elles ont souvent recours à la microfinance. La microfinance accompagne également souvent l’auto-entrepreneuriat qui ne cesse de se développer.
Aujourd’hui, les IMF évaluent aussi davantage le Social Return on Investment que les institutions bancaires classiques. Cette méthode permet de mesurer l’impact social et environnemental d’une organisation avec une mission sociale.
Il est en effet aisé de mesurer la rentabilité financière d’une entreprise. La tâche devient en revanche plus difficile pour l’évaluation de l’impact social, d’où l’importance de mettre en place de véritables organes de contrôle.
Pour consulter le baromètre : http://www.convergences.org/barometre-de-la-microfinance/